There is no superiority in making things or in re-making things. It’s like everything else, old men who go fishing, hair extensions, nail art, individual false eyelashes glued on with semi-permanent glue, sewing clothes and re-sewing clothes, sketching, sketching animals, sketching human faces, sketching flowers, growing flowers, flowers, flowers that might even be marigolds and petunias, perfume that smells like party girls, perfume that smells like dowagers, perfume that does not smell like flowers or more like flowers mixed with the urine of jungle animals and some tobacco smoke, perfume that does not smell like men, one faux-Chanel earring, sunglasses resembling those of RAF leader Ulrike Meinhof, hair pinned up on one side, purses that are not real, pockets on dresses and skirts, dresses and skirts, blouses without buttons, limiting each type of possession to one old suitcase full of that type of possession, track suits with rhinestones, zip up onesie track suits, plump women, fat children, fat dogs, slender men, photos of Angelica Houston, the cracked dirty swimming pools of low-rent apartment complexes, bleach-haired boys smoking dope against the chain-link fence, the workers walking to their strip mall jobs, the strip malls, the dumpsters behind the strip malls, the karaoke nights in the bars in the strip malls, physique training, hypertrophy, very heavy weights, Juicy Stacey, Toy Selectah, every apartment complex having its own ducks, waking each spring morning to those ducks, the stateless state of contract labor, the invisible iv also the invisible catheter, everyone hugging the duct tape replica like starving little rhesus monkeys, everything in the everything like “there is no world but the world!”
Lu
Other things that cause discomfort : people picking through the trash for their food. There are those who want “only the best” and those who believe only-the-best is immoral. I would talk about these two impulses, one for comfort, the other for justice, and how one appears animal, the other not that animal at all, for what dog says of her litter, “It is not only my own that should have my milk, but I will suckle the world”? I would like to meet that dog. I am the dog who can never be happy because I am imagining the unhappiness of other dogs.
Some people believe to know the fin is to know a shark, but this is an incorrect belief. The fin is not a fin of a shark at all though it is a reproduction shark fin strapped on a boy’s back, and the boy with the reproduction fin does very much want to be a shark, wishes it a great deal, dreams some nights of being a shark in a great fleet of sharks in some unexplored sea where sharks are in fleets and somewhat even more powerful that the sharks of the daytime world have shark banks full of money and minnows. One could be, also, a person with a fabulous malformation of a shark fin on her back, who says often “please excuse the fin” but others look at it and say, “look at that grand shark with that awesome fin” when she is, underneath the fin, a person who is fond of peeling carrots for soup and a person who could otherwise just not help the fin that fortune dealt her. Some could be real sharks, the fin an adequate representation of sharkly reality : that’s just the deal.
Nous avons dansé ensemble toutes les figures que l’on peut imaginer : passion, tendresse, folie, trahison, colère, grotesque, ennui, amour, mensonges, joie, naissances, coup de tonnerre, clair de lunes, meubles, articles ménagers, jalousies grands lits, lits étroits, adultères, dépassements des limites, bonne foi – et encore -, larmes, érotisme, rien qu’érotisme, catastrophes, triomphes, contrariétés, injures, bagarres, angoisse, angoisse, désir, ovules, sperme, menstrues, départs, slips – et encore –, mieux vaut en finir avant que ça ne déraille – impuissance, lubricité, horreur, approche de la Mort, la Mort, nuits noires, nuits d’insomnie, nuits blanches, musique, petits déjeuners, des seins, des lèvres, des images, tourne-toi vers la caméra et regarde ma main, je la tiens à droite de la brochure, peau, chien, les rituels, le canard braisé, le bifteck de baleine, les huître abîmées, tricheries, cachotteries, viols, beaux habits, bijoux, attouchements, baisers, épaules, hanches, lumière étrangère, rues, villes, rivales, séducteurs, des cheveux dans le peigne, les longues lettres, les explications, tous les rires, le vieillissement, les ennuis de santé, les lunettes, les mains, les mains, les mains – voici que je termine ma litanie –, les ombres, la douceur, je t’aide, la côte à l’horizon, la mer – et maintenant, le silence.
Le plus dur, c’est l’heure du loup, entre trois et cinq heures. Quand viennent les démons : les regrets, l’ennui, la peur, le malaise, la fureur. Ça ne sert à rien d’essayer de les endiguer, ça devient encore pire. Quand mes yeux sont fatigués de lire, j’ai la musique. Je ferme les yeux et je donne libre cours aux démons : venez, je vous connais, je sais comment vous fonctionnez, allez‑y jusqu’à ce que vous en ayez assez, je ne résiste pas. Les démons deviennent alors de plus en plus rageurs et au bout d’un moment, le fond cède, ils se montrent ridicules, ils disparaissent et je m’endors pour une heure ou deux.
En général, les gens vont et viennent comme autant de symphonies d’odeurs : poudre, parfum, savon au goudron, urine, sexe, sueur, pommade, crasse, relents de cuisine. Certains sentent l’être humain en général.
Et mon cœur de quatre ans dévoré d’amour comme le cœur d’un petit chien.
Nous nous ennuyons dans la ville, il n’y a plus de temple du soleil. Entre les jambes des passantes les dadaïstes auraient voulu trouver une clef à molette, et les surréalistes une coupe de cristal, c’est perdu. Nous savons lire sur les visages toutes les promesses, dernier état de la morphologie. La poésie des affiches a duré vingt ans. Nous nous ennuyons dans la ville, il faut se fatiguer salement pour découvrir encore des mystères sur les pancartes de la voie publique, dernier état de l’humour et de la poésie :
Bain-Douches des Patriarches
Machines à trancher les viandes
Zoo Notre-Dame
Pharmacie des Sports
Alimentation des Martyrs
Béton translucide
Scierie Main‑d’or
Centre de récupération fonctionnelle
Ambulance Sainte-Anne
Cinquième avenue café
Rue des Volontaires Prolongée
Pension de famille dans le jardin
Hôtel des Étrangers
Rue Sauvage
Et la piscine de la rue des Fillettes. Et le commissariat de police de la rue du Rendez-vous. La clinique médico-chirurgicale et le bureau de placement gratuit du quai des Orfèvres. Les fleurs artificielles de la rue du Soleil. L’hôtel des Caves du Château, le bar de l’Océan et le café du Va et Vient. L’hôtel de l’Époque.
Et l’étrange statue du Docteur Philippe Pinel, bienfaiteur des aliénés, dans les derniers soirs de l’été. Explorer Paris.
Et toi oubliée, tes souvenirs ravagés par toutes les consternations de la mappemonde, échouée au Caves Rouges de Pali-Kao, sans musique et sans géographie, ne partant plus pour l’hacienda où les racines pensent à l’enfant et où le vin s’achève en fables de calendrier. Maintenant c’est joué. L’hacienda, tu ne la verras pas. Elle n’existe pas.
Il faut construire l’hacienda.
En effet, Dieu n’aurait pas créé un seul ange, que dis-je ? un seul homme dont il aurait prévu la corruption, s’il n’avait su en même temps comment il ferait tourner ce mal à l’avantage des justes et relèverait la beauté de l’univers par l’opposition des contraires, comme on embellit un poëme par les antithèses.
Ainsi donc, plus une forme est pure, plus elle a de lumière et plus elle est belle et donc participe de la « Beauté inénarrable » de ce qui est essentiellement lumière. En revanche, plus une forme est « ombrée par la matière », plus elle est « difforme » ou « laide », ou si l’on préfère, moins elle est forme. L’intellect agent qui dépouille dans les corps la forme de la matière ramène donc la lumière à la Lumière. Il accomplit ainsi la destinée de la Lumière en accomplissant sa nature même d’intellect.