178. Sens des arts de la mémoire : intériorisation de la mémoire externe.
179. Lutte de la mémoire interne contre la mémoire externe, plutôt que lutte de l’oral contre l’écrit, à travers une lutte de l’« aural » contre le visuel (anti-Ong). Contre le « partage des tâches » scientifiques entre langage, écriture et raisonnement (pour lequel, selon Platon et Aristote, le langage internalisé, la logique, suffit).
180. La pensée dite « occidentale » nie la mémoire, nie le rôle premier de la mémoire dans toute pensée. Elle tend à l’exclusion ou infériorisation de tout autre savoir (mémoire manuelle, gestuelle : outils, arts du geste ; mémoire langagière : poésie).
181. La conception du poète « fabbro » ou « facteur » insiste sur cette parenté des savoirs déniés.
182. À la mémoire aussi appartient le savoir du conte.
183. Le conte dit « folklorique » semble exclu de la discussion sur l’oralité : Coyote ne circule pas moins oralement qu’Homère.
184. Pour Simonide la mémoire est demi-divine : mi-âne mi-cavale.
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