…la voix, qui est la diathèse fondamentale du sujet dans le verbe ; elle dénote une certaine attitude du sujet relativement au procès, par où ce procès se trouve déterminé dans son principe. Sur le sens général du moyen, tous les linguistes s’accordent à peu près. Rejetant la définition des grammairiens grecs, on se fonde aujourd’hui sur la distinction que Panini, avec un discernement admirable pour son temps, établit entre le parasmaipada, “mot pour un autre” (= actif), et l’atmanepada, “mot pour soi” (= moyen). À la prendre littéralement, elle ressort en effet d’oppositions comme celle dont le grammairien hindou fait…
Ce sont bien trois ablatifs juxtaposés, l’ensemble étant subsumé comme un mot unique avec le suffixe d’adjectif ‑ilis, ‑ilia, ajouté au dernier terme avec élision. Pourquoi ce juxtaposé ? C’est qu’il est tiré de l’expression rituelle où le nom de l’animal sacrifié est à l’ablatif : sū facere « sacrifier au moyen d’un animal », et non l’animal lui-même ; facere + l’ablatif est certainement la construction ancienne. Donc, faire l’acte sacré au moyen de ces trois animaux ; groupement ancien, consacré, de ces trois espèces où sūs est le nom de l’espèce porcine. Emile Benveniste Le vocabulaire des institutions indo-européennes Minuit 1969 fr…