Texte

Il est d’usage de consta­ter, au moment d’aborder des objets dont on a été ame­né à faire tant usage (« trousses et ima­gi­naires »), à faire tant usage et si peu de cas qu’ils se sont consti­tués en « curio­si­tés artis­tiques », avant de s’élever à la digni­té d’« objets d’intérêt » (p. ex. d’« inté­rêt natio­nal », comme Soulages ou Rungis),

il est d’usage de consta­ter que « tout a été dit » à leur sujet, et c’est dans cette atmo­sphère irri­tante de guille­mets (de déri­sion, de pré­cau­tion, de dis­tance et de déro­ga­tion), guille­mets qui déréa­lisent par­fois plus sub­ti­le­ment ce qu’ils encadrent que la der­nière scie ce qu’elle répète,

c’est « dans cette atmo­sphère irri­tante de guille­mets » que, rece­vant la pro­po­si­tion d’« inter­ve­nir » « en 5 000 à 30 000 signes » « dans le cadre » d’un numé­ro de la revue Catastrophes dont le « dos­sier » aurait pour « objet » « l’avant-garde », je ne voyais pas bien ce que je (étant en la « matière » peut-être pas n00b mais bêta) pusse ajou­ter,

sinon le sou­ve­nir d’un com­men­taire YouTube qui racon­tait qu’un soir, au conser­va­toire d’Amsterdam, un pia­niste accla­mé avait enta­mé, en guise de bis, les Vexations d’Erik Satie, une œuvre consis­tant en la répé­ti­tion 840 fois d’un même bref motif, et qui, selon le tem­po choi­si pour se confor­mer à l’indication « très lent » de la par­ti­tion, dure entre 14 à 35 heures.

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Texte

Car com­ment (disoyt il) pour­roys ie gou­ver­ner aul­truy, qui moy­mesmes gou­ver­ner ne sçau­roys ?1

Aber alle die Aktiven, sie waren Nazis. 2

1

Objet·s d’une expé­rience péda­go­gique d’ampleur géné­ra­tion­nelle, nous fûmes élevé·s sous le pré­cepte qu’il est bon pour l’enfant de s’ennuyer un peu, que ça nous appren­dra la patience et la varié­té des reliefs tem­po­rels. Alors nous nous fîmes chier – long­temps, pro­fond. Et par­mi nous il y en a même qui se firent tant et si bien chier qu’on les oublia dans leur chambre au moment où tout le monde se met­tait en rang pour se faire diag­nos­ti­quer son TDAH.

Mais, à l’adolescence, se faire chier s’agrémente de drogues douces, puis dures, voire dis­po­nibles en phar­ma­cie ; se faire chier prend des pro­por­tions ingé­rables et on finit par nous pous­ser, assez sou­dai­ne­ment et plu­tôt dans le dos, à L’ACTION, alors qu’on avait béni jusque-là le calme repo­sant de nos chiances. Irrité désor­mais par notre chiance infi­nie de gluance et de flemme, on nous empoigne, on nous secoue, on nous déloge de nos chambres, on nous extirpe des vapeurs de shit et, objet·s d’une expé­rience humaine d’ampleur épo­cale, on nous incite à ENTREPRENDRE – un mot bizarre qu’on a vu pas­ser dans les textes au pro­gramme : « Je forme une entre­prise qui n’eut jamais d’exemple et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. » (Rousseau:1782) et dans la sep­tième des huit « Compétences clés du citoyen euro­péen » : « L’esprit d’initiative et d’entreprise qui consiste en la capa­ci­té de pas­ser des idées aux actes, sup­po­sant créa­ti­vi­té, inno­va­tion et prise de risques, ain­si que la capa­ci­té de pro­gram­mer et de gérer des pro­jets en vue de la réa­li­sa­tion d’objectifs. » (UE:2006)Continuer

  1. Car com­ment (disait-il) pour­rais-je gou­ver­ner autrui, moi qui ne sau­rais me gou­ver­ner moi-même. (François Rabelais, Gargantua, 1534)
  2. Mais, vous savez, tous ceux qui s’activaient un peu, ils sont deve­nus nazis. (Alfred Filbert, ancien com­man­dant de la Gestapo, dans le film de Robert Kramer Notre nazi, 1984)
Texte

ET S’IL NE RESTAIT PLUS QUE QUELQUES INSTANTS À VIVRE ? »
alors j’en pro­fi­te­rais pour dor­mir – non sans avoir au préa­lable signé.1

Когда не знаешь, для чего живешь, так живешь как-нибудь, день за днем ; радуешься, что день прошел, что ночь прошла, и во сне погрузишь скучный вопрос о том, зачем жил этот день, зачем будешь жить завтра.2

1

Bonaparte ne rem­por­tant pas tou­jours ailleurs la bataille de Marengo, il est doux de se dire qu’il y a peut-être quelque part hors de ce monde-ci un monde bifur­qué, un game­play alter­na­tif où « Je » est là qui « lis, inter­prète, com­mente, pro­duis des tableaux, des gra­phiques et des dia­grammes orga­ni­sant des don­nées de natures diverses. », un monde où « Je m’exprime par des acti­vi­tés, phy­siques, spor­tives ou artis­tiques, impli­quant le corps. », un monde où « J’apprends le contrôle et la maî­trise de soi. »

Mais tant que ce monde-là, auquel celui-ci ne donne qu’à son­ger, se déploie sans sou­ci du nôtre tan­dis que nous, pré­somp­tueux petit·s Moderne·s, le croyons en souf­france d’actualisation, c’est plu­tôt ce genre de phrases qu’on lirait dans le jour­nal de classe du cours de Connaissance de soi :Avec quelle dili­gence ces gonades pro­duisent-elles !Asthénie post-pran­diale, cépha­lées orgas­miques : tout ce qui fait plai­sir vient avec son mar­tyre !Je ne sais d’autre salut que la som­no­lence diurne !

Alors on sieste. En réac­tion. Par pré­cau­tion. Pour solde de tout compte.

Pour solde de tout compte et sous toute condi­tion, nous sies­tons.Continuer

  1. Maurice Roche, Compact, 1966
  2. Quand on ne sait pas pour­quoi on vit, on vit n’importe com­ment, au jour le jour ; on se réjouit de chaque jour­née pas­sée, de chaque nuit venue, et le som­meil finit par englou­tir la ques­tion fas­ti­dieuse de savoir pour­quoi on a vécu cette jour­née et pour­quoi vivra-t-on demain. (Ivan Gontcharov, Oblomov, 1859)
Texte

Plus ay desir, crainte d’aultre part sonne.1

At vin­dic­ta bonum vita jucun­dius ipsa.2

1

Quiconque a des yeux pour voir aura l’occasion, foca­li­sant sur le gros de notre cohorte, pro­mo, groupe-classe, géné­ra­tion ; qui­conque fait cré­dit à ses yeux pour­rait esti­mer, au jugé, sans besoin de zoo­mer jusqu’à lire les chiffres sur nos t‑shirts « J’aurai X ans en l’an 2000 » ; qui­conque, levant les yeux juste au-des­sus du Socle com­mun où l’on nous a per­chés, pour­rait consta­ter qu’une majo­ri­té d’entre nous, numé­reuse et com­pacte, a vali­dé, faute de la maî­tri­ser, la com­pé­tence« Je com­mu­nique. », et ses sens ne tra­hi­raient pas qui, ven­ti­lant par sexe et par classe et tom­bant sur un nous plus res­treint mais pas moins assu­ré, consta­te­rait que « J’argumente à l’oral. », l’air facile, pous­sant par­fois le raf­fi­ne­ment jusqu’à « J’adapte mon niveau de langue selon mes inter­lo­cu­teurs et les situa­tions. » Mais ce constat ne pour­rait pas ne pas être dou­blé d’un autre : que c’est pré­ci­sé­ment per­chés, juchés, pleins de mérite et pleins d’honneurs, sur le Socle com­mun de connais­sances et de com­pé­tences (et non bar­bo­tant à son pied dans les encou­ra­ge­ments, ni s’y agrip­pant comme à un radeau dans l’écume) ; que c’est pré­ci­sé­ment juchés, vis­sés, expo­sés sur le Socle que nos com­pé­tences, comme la digni­té de qui vient de se faire shar­ker au milieu du préau, semblent pâles au regard de nos insuf­fi­sances :Je n’ai de dents que pour ma propre chair, de langue que pour ma propre bouche, de bite que pour mes propres doigts.Je ne me connais pas de muscle, sauf peut-être le poi­gnet droit.Continuer

  1. Jean Meschinot, « Ballade de la Dame loin­taine », vers 1460.
  2. La ven­geance est un bien plus doux que la vie elle-même. (Juvénal, Satires, 13)
Texte

Diogenes les voyant en telle fer­veur mes­naige remuer, & n’estant pour la repu­blicque enployé à chose aul­cune faire, […] son ton­neau tem­pes­toit, pour entre ce peuple tant fervent & occu­pé, n’este veu seul ces­sa­teur & ocieux.1

1

Tu n’as pas de contraire mais tu n’es pas le seul fut un jour une révé­la­tion – prise et déprise, cer­ti­tude intime creu­sant en soi sou­dain la place, au registre uni­ver­sel de la connais­sance de soi, pour des savoirs situés :
Je suis un petit d’Hommes (une sub­stance indi­vi­duelle de nature à comp­ter sur ses doigts sans les regar­der).Je suis un petit homme (un gona­dé du pre­mier genre).Je suis né quelque part à un moment don­né (des coor­don­nées dif­fé­rentes de celles du monde lui-même).Je lance des les­sives sépa­rées men­tales : chiens avec chiens, chats avec chats, cha­cun dans sa classe, cha­cun dans sa bande,et soi tou­jours lavé à part, seul, comme si soi était son propre dou­dou, et d’ailleurs comme dou­dou soi a un corps, petit, qu’attestent sur­tout des usages du genre ché­ris­se­ment caus­tique :Continuer

  1. Diogène, voyant les sol­dats faire leur remue-ménage avec une telle ardeur, et n’étant employé pour la répu­blique à faire aucune chose que ce soit, tem­pê­tait son ton­neau pour ne pas appa­raître, au milieu de ce peuple si fervent et si occu­pé, comme étant le seul en chô­mage et dans l’oisiveté. (François Rabelais, Tiers-Livre, 1546, libre­ment tra­fi­qué de la tra­duc­tion de Clostre, Dubouchet, Robin)
Texte

It has been a life of qua­li­fi­ca­tion and delay.1

1

Tu suis une for­ma­tion en ingé­nie­rie des ver­tus. Problème : le métier n’existe pas encore. Il fau­dra exer­cer sous cou­ver­ture : char­gé d’études, ges­tion­naire enfants, mis­sion­naire data, pro­fes­seur d’EMC, pré­sence poli­cière dans les QRR.

En début de séance un pro­blème est posé – n’importe quoi :

1/8Tout le monde veut que tout le monde soit brave,
mais per­sonne ne veut com­men­cer.

Là-des­sus les publics s’impliquent, coopèrent, adhèrent. Les poi­trines se débourrent ; un chant com­pact monte du fond pul­sion­nel des agences : ÇA JOUE !Continuer

  1. Ce fut une vie de qua­li­fi­ca­tion et de délai. (John Ashbery, « Grand Galop », 1974)
Texte

… Usque adeone
Scire tuum nihil est nisi te scire hoc sciat alter ?1

Quod angu­lus extrin­se­cus sit aequa­lis duo­bus intrin­se­cis sibi appo­si­tis, non est cau­sa ut sit, sed ut scia­tur.2

1

Tu avais appris à faire tes lacets et à être propre (on raconte que c’est dans cet ordre) ;
tu avais peur du noir et du vide de ta taille (on t’accordait encore les petites roues et la petite lumière) ;
tu savais le sens du mot ver­ro­te­rie (et tu employais celui d’encu­lé) ;
tu allais cher­cher le pain seul (et il y avait à tra­ver­ser) ;
tu comp­tais encore sur tes doigts (mais sans les regar­der) ;
tu connais­sais le nom du pré­sident (et tu com­men­çais à cap­ter main droite et main gauche) ;
tu dis­tin­guais sans trop de peine les per­sonnes-Monsieur des per­sonnes-Madame (les méprises étaient mar­gi­nales) ;
tu notais qu’il y avait des pauvres, des qui mou­raient dans des cou­lées de boue, des dans des cani­cules, des mous­sons, tout un atlas de peuples et de contrées, des natures loin­taines et hos­tiles (et mer­veilleuses aus­si), et puis la nature verte et stable, de plumes et de poils ternes, de fou­gères et de grands-parents ;
tu avais rem­por­té quelques vic­toires contre les forces de l’évidence et, ivre de ces conquêtes, tu sou­met­tais à une impi­toyable cor­rec­tion les qui croyaient encore qu’un moi­neau est un bébé pigeon ou que le cra­paud est le mari de la gre­nouille ;
non seule­ment tu savais des choses mais tu com­men­çais à savoir savoir ces choses, et tu savais aus­si qu’il fal­lait, pour asseoir en soi le savoir qu’on les sait, faire savoir au monde qu’on les sait (comme on se fait savoir avant une bagarre qu’on sait se bagar­rer)
– et pour­tant te voi­là,
puis­sant de tout ce savoir théo­rique et pra­tique,
vali­dant une à une sans peine et sans éclat les com­pé­tences de chaque éche­lon de la Formation,
crois­sant dans la norme bien que dans le bas d’elle,
n’étant pas sim­ple­ment au monde ou dans le monde mais étant le monde lui-même par délé­ga­tion de forme et de puis­sance,le monde accor­dant ses limites aux tiennes,indexant ses stan­dards sur tes atti­tudes et capa­ci­tés,épou­sant plas­ti­que­ment tes contours,les contours de ta tête (si bien qu’on te disait intel­li­gent),les contours de ta classe (tant qu’on te disait bien éle­vé),les contours de ton corps (ses formes et ses cou­leurs, ses pro­por­tions n’étant qu’épisodiquement rele­vées)– pour­tant te voi­là qui croyais que chien est le contraire de chat.Continuer

  1. Ton savoir n’est-il donc plus rien, si l’autre ne sait pas que tu sais ? (Perse, Satires, I, « Contre les mau­vais écri­vains »)
  2. Que l’angle externe d’un tri­angle est égal aux deux angles internes qui lui sont oppo­sés, ce n’est pas quelque chose qui est, c’est quelque chose qui est à savoir. (Jérôme Cardan, De Vita pro­pria, XLVII)

Comparez : sou­te­nez notre volon­té, décou­vrez notre objec­tif, consul­tez notre peuple. Comparez : pour­sui­vons notre sélec­tion, contac­ter notre entre­prise, connaître notre ter­ri­toire. Comparez : consul­tez notre ter­ri­toire, amé­lio­rer notre avis, pour­suivre notre entre­prise. Comparez : ren­for­cez notre asso­cia­tion, pro­té­geons notre avis. Comparez : visi­tez notre corps, sou­te­nez notre dis­po­si­tion, par­ta­ger notre avis. Comparez : pré­ser­vons notre pro­jet, télé­char­gez notre his­toire, sau­ve­gar­der notre clien­tèle. Comparez : consul­tez notre pays, pro­té­geons notre vie, pré­ser­vons notre pla­nète. Comparez : conti­nuons notre savoir-faire, main­te­nons notre volon­té. Comparez : pour­sui­vons notre époque, par­ta­ger notre entre­prise, sou­te­nez notre posi­tion. Comparez : déve­lop­per notre iden­ti­té, défen­dons notre asso­cia­tion, ren­for­cez notre dis­po­si­tion. Comparez : visi­tez notre sys­tème, contac­ter notre envi­ron­ne­ment, décou­vrez notre volon­té. Continuer

N’établit pas de rela­tions avec les autres.
Ne situe pas les objets par rap­port à soi.
N’accepte pas les contraintes col­lec­tives.
Ne joue pas son rôle dans les acti­vi­tés.

N’accepte pas de par­ti­ci­per à des acti­vi­tés motrices col­lec­tives.
Ne classe pas des objets par la matière, l’aspect et la fonc­tion.
N’éprouve pas de la confiance en soi.
N’utilise pas les objets à bon escient.

À par­tir de situa­tions vécues, n’observe et ne nomme pas des ani­maux et des végé­taux de l’environnement proche.
Ne pré­sente pas le corps humain avec la seg­men­ta­tion élé­men­taire.
N’exécute pas des tâches simples en pré­sence de l’adulte.
Ne rem­plit pas un plan­ning heb­do­ma­daire.

N’écoute pas.
Ne coopère pas avec ses par­te­naires en éla­bo­rant une stra­té­gie.
Ne qua­li­fie pas même avec l’aide du maître.
Ne nomme pas les prin­ci­pales par­ties du corps humain et leur fonc­tion.

Ne prend pas conscience de ses cinq sens dans des situa­tions variées.
Ne se repère pas sur la frise de la mati­née.
Ne dis­tingue et ne nomme pas les organes des sens.
N’éprouve pas de la satis­fac­tion dans la réus­site.

Ne com­pare pas des quan­ti­tés.
Ne décrit pas.
Ne coopère pas.
Ne dis­tingue pas les cinq sens et leur fonc­tion.

Ne met pas les organes des sens en rela­tion avec leur fonc­tion.
Ne recon­naît pas dif­fé­rents lieux de l’école pour s’y dépla­cer.
Ne per­çoit pas les chan­ge­ments d’état.
N’utilise pas.

Ne recon­naît pas.
Ne nomme pas des objets fami­liers.
Ne recon­naît pas des mani­fes­ta­tions de la vie ani­male et végé­tale.
Ne mime pas des émo­tions ou des états extrêmes.

Ne per­sé­vère pas en vue de pro­gres­ser.
N’aide pas.
Ne se repère pas et ne se déplace pas dans l’espace.
Ne situe pas dif­fé­rentes acti­vi­tés de la jour­née.

N’écoute pas, ne mime pas et ne mémo­rise pas des jeux de doigts et des comp­tines.
Ne nomme pas et ne situe pas les prin­ci­pales par­ties de son corps (membres, arti­cu­la­tions, organes sen­so­riels).
Ne situe pas des évé­ne­ments les uns par rap­port aux autres.
À par­tir de situa­tions vécues ou de docu­ments variés, n’identifie pas et ne repré­sente pas les grandes fonc­tions (loco­mo­tion, nutri­tion, crois­sance, repro­duc­tion) et le cycle de vie.

À par­tir de situa­tions vécues ou de docu­ments variés, ne nomme pas.
Ne mime pas des sen­ti­ments.
N’utilise pas le voca­bu­laire tem­po­rel (hier, demain, le nom des jours, des mois).
N’apprend pas à par­ta­ger un espace, un objet.

Ne recon­naît pas.
Ne res­pecte pas l’espace de la page.
N’adapte pas ses dépla­ce­ments à des envi­ron­ne­ments ou contraintes variés.
N’exprime pas des sen­ti­ments et des émo­tions par le geste et le dépla­ce­ment.

Ne met pas en rela­tion des ani­maux et leurs petits.
Ne classe pas en fonc­tion de la matière.
Ne recon­naît pas.
Ne recon­naît pas.

Ne relie pas les mani­fes­ta­tions de la vie ani­male et végé­tale à de grandes fonc­tions : crois­sance, nutri­tion, loco­mo­tion, repro­duc­tion.
Ne trie pas.
Ne repère pas les carac­té­ris­tiques des matières (cou­leur, forme, tou­cher).
Ne nomme pas ses gestes.

Ne recon­naît pas.
N’accepte pas de jouer avec l’autre.
N’utilise pas de repères dans la jour­née, la semaine et l’année.
Ne des­sine pas un rond, un car­ré, un tri­angle.

Ne situe pas dif­fé­rentes acti­vi­tés de la mati­née.
Ne situe pas et ne repré­sente pas les dif­fé­rentes par­ties d’un ani­mal ou d’un végé­tal ne met pas en rela­tion les ani­maux et les végé­taux avec leurs milieux.
Ne des­sine pas.
N’identifie pas et ne tient pas deux rôles dif­fé­rents dans un jeu col­lec­tif.

N’aide pas l’autre à réa­li­ser une tache simple.
N’établit pas des clas­si­fi­ca­tions simples des êtres vivants.
Ne res­pecte pas les autres ni les règles de la vie com­mune.
Ne s’oriente pas de manière auto­nome dans dif­fé­rents lieux moins fami­liers.

Ne nomme pas et ne situe pas les prin­ci­pales par­ties de son corps (tête, buste, bras, jambes).
Ne maî­trise pas ses réac­tions.
Ne dénombre pas les absents.
Ne rela­ti­vise pas l’erreur.

Ne connaît pas et n’applique pas quelques règles d’hygiène du corps, des locaux, de l’alimentation.
N’utilise pas le voca­bu­laire (main­te­nant, hier, demain).
Ne s’engage pas dans un jeu col­lec­tif en res­pec­tant les règles.
N’utilise pas le voca­bu­laire adé­quat (sur, sous, dans, loin, près).

Ne devient pas capable de choi­sir les outils et maté­riaux adap­tés à une consigne ou une inten­tion de créa­tion.
N’ose pas s’engager dans des actions nou­velles.
Ne coopère pas en petit groupe dans le cadre d’un jeu.
Ne com­pare pas.

Ne pro­duit pas, seul ou à deux, un mou­ve­ment en réponse à une sol­li­ci­ta­tion (sonore, visuelle).
Ne s’oppose pas dans un corps à corps en res­pec­tant l’adversaire.
Ne range pas et ne classe pas des matières, des objets selon leurs qua­li­tés et leurs usages.
Ne nomme pas les dif­fé­rentes par­ties de son corps et leur fonc­tion.

Ne com­plète pas une col­lec­tion.
Ne nomme pas « matin, après-midi ».
Ne s’engage pas.
Ne nomme pas.

N’a pas mémo­ri­sé et ne sait pas inter­pré­ter des chants, des comp­tines.
Ne réa­lise pas les actions motrices de base (dépla­ce­ments, équi­libres, mani­pu­la­tions) dans des acti­vi­tés spon­ta­nées.
N’identifie pas les adultes et leur rôle.
Ne tient pas un rôle dans un jeu col­lec­tif en iden­ti­fiant ses par­te­naires et ses adver­saires.

Ne nomme pas.
Ne com­bine pas plu­sieurs actions motrices.
Ne dis­tingue pas ce qu’il a fait de ce qu’il a appris.
Ne situe pas les objets les uns par rap­port aux autres.

N’identifie pas haut et bas.
N’observe pas.
Ne prend pas en compte et ne res­pecte pas l’autre.
Ne scinde pas filles et gar­çons, niveaux.

Ne prend pas conscience de ses gestes.
Ne contrôle pas ses émo­tions.
Ne dénombre pas une quan­ti­té en uti­li­sant la suite orale des nombres connus.
Ne repère pas un dan­ger et ne le prend pas en compte.

Ne résout pas des pro­blèmes por­tant sur les quan­ti­tés.
Ne réflé­chit pas à la pré­hen­sion per­ti­nente des outils les plus usuels.
Ne prend pas conscience de la notion de quan­ti­té : un peu, beau­coup, pas du tout.
Ne se repère pas sur la frise de la jour­née.

Ne com­pare pas : plus, moins, autant (lan­gage).
Ne constate pas les effets pro­duits.
N’accepte pas de par­ti­ci­per à des acti­vi­tés de contact cor­po­rel direct.
N’exécute pas des tâches simples en auto­no­mie.

Ne constate pas les effets pro­duits.
Version « je » (& affir­ma­tives) :
J’établis de rela­tions avec les autres.
Je situe les objets par rap­port à moi.
J’accepte les contraintes col­lec­tives.
Je joue son rôle dans les acti­vi­tés.

J’accepte de par­ti­ci­per à des acti­vi­tés motrices col­lec­tives.
Je classe des objets par la matière, l’aspect et la fonc­tion.
J’éprouve de la confiance en moi.
J’utilise les objets à bon escient.

À par­tir de situa­tions vécues, j’observe et je nomme des ani­maux et des végé­taux de l’environnement proche.
Je pré­sente le corps humain avec la seg­men­ta­tion élé­men­taire.
J’exécute des tâches simples en pré­sence de l’adulte.
Je rem­plis un plan­ning heb­do­ma­daire.

J’écoute.
Je coopère avec mes par­te­naires en éla­bo­rant une stra­té­gie.
Je qua­li­fie même avec l’aide du maître.
Je nomme les prin­ci­pales par­ties du corps humain et leur fonc­tion.

Je prends conscience de mes cinq sens dans des situa­tions variées.
Je me repère sur la frise de la mati­née.
Je dis­tingue et nomme les organes des sens.
J’éprouve de la satis­fac­tion dans la réus­site.

Je com­pare des quan­ti­tés.
Je décris.
Je coopère.
Je dis­tingue les cinq sens et leur fonc­tion.

Je mets les organes des sens en rela­tion avec leur fonc­tion.
Je recon­nais dif­fé­rents lieux de l’école pour m’y dépla­cer.
Je per­çois les chan­ge­ments d’état.
J’utilise.

Je recon­nais.
Je nomme des objets fami­liers.
Je recon­nais des mani­fes­ta­tions de la vie ani­male et végé­tale.
Je mime des émo­tions ou des états extrêmes.

Je per­sé­vère en vue de pro­gres­ser.
J’aide.
Je me repère et je me déplace dans l’espace.
Je situe dif­fé­rentes acti­vi­tés de la jour­née.

J’écoute, je mime et mémo­rise des jeux de doigts et des comp­tines.
Je nomme et je situe les prin­ci­pales par­ties de mon corps (membres, arti­cu­la­tions, organes sen­so­riels).
Je situe des évé­ne­ments les uns par rap­port aux autres.
À par­tir de situa­tions vécues ou de docu­ments variés, j’identifie et je repré­sente les grandes fonc­tions (loco­mo­tion, nutri­tion, crois­sance, repro­duc­tion) et le cycle de vie.