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PierreDumont (de Monteux) ⋅ Testament médical, philosophique et littéraire, destiné non seulement aux médecins et aux hommes de lettres, mais aussi à toutes les personnes éclairées qui souffrent d’une manière occulte
Idée fixe Contrairement à ce qui se passe dans le mentisme, l’idée dont il s’agit s’implante dans le front comme un clou dans le mur ; elle est toujours là… c’est la tache e sang qui renaît sans cesse sous la main homicide de Macbeth ! Elle le symptôme dominant et obligé de la nostalgie, de la monomanie homicide et de la plupart des suicides ; elle est l’élément des déterminations criminelles et celui, parfois, des grandes découvertes. J’ai vécu dans l’intimité d’un savant fort redoutable sur le terrain de la dialectique, qui finit par m’avouer que toutes les fois qu’il se faisant…
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PierreDumont (de Monteux) ⋅ Testament médical, philosophique et littéraire, destiné non seulement aux médecins et aux hommes de lettres, mais aussi à toutes les personnes éclairées qui souffrent d’une manière occulte
Le remous, la confusion désordonnée dans laquelle était entrée la circulation encéphalique – sans qu’il en résultât, ô mystère ! la moindre atteinte portée au consensus – eût (sic) donc pour effet d’ôter à mon attention la faculté de se maintenir ; et, à mes idées, celle de se reproduire d’une façon matérielle : c’est ce que je désignerai dorénavant par le mot dysgraphie. J’avais été surpris et renversé plume en main, sur le champ de l’étude ; il en résultait que chaque fois que je me mettais à écrire, cette difficulté se reproduisait, secondée, d’un côté, par la réalité de l’affection ; de l’autre,…
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PierreDumont (de Monteux) ⋅ Testament médical, philosophique et littéraire, destiné non seulement aux médecins et aux hommes de lettres, mais aussi à toutes les personnes éclairées qui souffrent d’une manière occulte
Je subis l’effervescence intellectuelle connue sous le nom de mentisme. […] Dans la fièvre vous êtes en proie à une foule d’erreurs touchant les personnes et les choses ; vous n’avez plus conscience du temps ; vous exagérez les distances ; vous subissez, automatiquement, le spectacle d’une fantasmagorie interne qui, d’une manière vague, vous fatigue, vous obsède ou vous récrée ; en un mot c’est le délire. Dans le mentisme, il n’y a pour le moi, ni aberration, ni désordre ; seulement, nous voyons, avec un sentiment très net, des pensées qui nous sont étrangères, que nous ne connaissons pas comme nôtres, et qui, s’étant…