Dans la fièvre vous êtes en proie à une foule d’erreurs touchant les personnes et les choses ; vous n’avez plus conscience du temps ; vous exagérez les distances ; vous subissez, automatiquement, le spectacle d’une fantasmagorie interne qui, d’une manière vague, vous fatigue, vous obsède ou vous récrée ; en un mot c’est le délire. Dans le mentisme, il n’y a pour le moi, ni aberration, ni désordre ; seulement, nous voyons, avec un sentiment très net, des pensées qui nous sont étrangères, que nous ne connaissons pas comme nôtres, et qui, s’étant comme introduites du dehors, pullulent, se meuvent avec la plus grande…