La stratégie contextualiste, qu’il importe de distinguer de la position relativiste : « savoir » est un terme essentiellement relatif, dont les conditions d’application et le sens varient selon les contextes. Si « P est vrai pour moi » signifie « Je crois que P », on a simplement un cas de désaccord. Le contextualiste dit qu’une phrase est vraie dans un contexte où elle est énoncée par X, pas vraie dans un autre. Mais, dans le contexte C, la phrase énoncée est absolument vraie (bref, la vérité elle-même n’est pas contextuelle, ce que conteste un relativiste pour qui 1) la vérité change avec le temps, en fonction du sujet, etc. ; 2) le…
Le relativisme est un terme qui recouvre toute une famille de doctrines, selon le domaine auquel il s’applique (relativisme ontologique, linguistique, moral, esthétique, culturel, social, etc.) et selon aussi le degré que l’on est prêt à lui donner (relativisme des faits, de la justification de nos croyances, de nos raisons épistémiques, morales, esthétiques ?), ou selon encore que l’on estime ou non que l’ introduction d’un paramètre de relativité, quel qu’il soit, engage ou non à une position relativiste. Selon les cas, le relativisme sera reçu comme une position soit incohérente, soit inévitable sans être forcément hostile à l’idée de connaissance,…
Pour William James, au contraire : il n’est pas toujours mauvais de croire sur la base d’évidences insuffisantes. Il y a des cas où en suivant la voie selon laquelle on peut préférer l’injonction « nous devons connaître la vérité » et non l’autre « nous devons éviter l’erreur », il peut être bon (voire rationnel) de croire des choses qu’on n’a pas de raisons bien assurées de croire et même, dans certains cas, il peut être bon de croire à l’encontre des données dont on dispose. Il faut distinguer, d’une part, entre justification épistémique et justification éthique, d’autre part, ce qui peut valoir (et…
« si la phronesis (prudence ou sagacité), contrairement à la sagesse, est liée à la partie irrationnelle de l’âme, et donc intimement liée à la morale, elle est comme la sagesse une vertu intellectuelle » / « de même que la sagesse suppose un double état, scientifique et rationnel qui permet de démontrer à partir de principe premier, et celui intellectif qui permet de saisir les premiers principes de toute démonstration ; la sagacité ou prudence suppose un double état : délibératif et proprement rationnel (permet de trouver les moyens en vue d’une fin) et celui intellectif qui permet de saisir les fins ultimes de…