My typical steak marinade that I created
My typical steak marinade that I created est le titre de l’improvisation donnée à Marseille le 11 octobre dernier, à ActOral. C’est un truc travaillé lors d’heures pérambulatoires-réjouissantes intitulées Going to the beach for culture, dont nous publierons bientôt ou un jour ou peut-être pas les minutes.
La phrase My typical steak marinade that I created est un mentisme né lors de ces pérambulations. Il est issu d’un commentaire spammeur qui vante une recette de marinade pour steak supposément unique :
I had bought some prime rib steaks and wanted a good recipe, something other than my typical steak marinade that I created.1
L’espèce de redondance égotrippée de my steak marinade that I created, et son association avec l’adjectif typical, un adjectif évaluatif normalement réservé à un juge extérieur, le fait que la typicité soit décrétée de l’intérieur, unilatéralement, formellement proclamée, comme sur un dépliant touristique, ce décret de vibrante singularité fit pour nous de l’expression steak marinade le mème condensateur de la banalité et de la typicité, le schème commun actualisé de la singularité contemporaine (publicitaire, soucieuse de son effet).
- J’avais acheté des entrecôtes de bœuf et cherchais une bonne recette, autre chose que ma marinade pour steak typique que j’ai créée. ↩
Il fait un peu froid
Sam Langer & Antoine Hummel interviewés téléphoniquement par Radio Libération Brebis-Terre au sujet de leur lecture au Festival actOral samedi soir prochain, soir, prochain, soir.
1er bulletin du D.É.P.R.I.M.
DÉPRIM
Département d’Étude&Évaluation des Procédures de Raréfaction des Insuccès du Matin
Objet : compte-rendu de la matinée du lundi 6 octobre
Compte-rendu
Un indice libidinal élevé et une activité génitale stable s’allient à une consistance des selles de catégorie 5 pour faire de la matinée du 6 octobre une réussite en terme de lundi, malgré une odeur d’urines fort âcre qui semble indiquer un début de geinte hépatique. Un bijou d’hangovère communique la félicité, mais raisonnablement. Avant-douche productif : lecture, traduction, beaucoup d’acquiescement, consultation des statistiques du blog (encore beaucoup – trop ? – de Chinois perdus). Absence notable de ronchon (les news lassent opportunément) mais « vive » « émotion de l’âme » sur (l’échelle de) l’âme au constat que la nuit du 5 au 6 n’a pas suffi, malgré des rêves engageants, à mater l’inforthune. Côté corps, des problèmes urticants hâtent la douche. Après-douche consacré à la rédaction de la présente. Note prospective : si le délicat virage du repas est bien négocié, les prévisions concernant l’entièreté du segment [lundi 6 octobre 2014] pourraient être revues à la hausse.
Note de la matinée 6 /10 (note moyenne des lundis : 1)
Détail du barème
Intensité émotionnelle : basse.
Dominante âme : indifférence conquérante.
Dominante fait : gaule pas piquée des hannetons.
Composition émoticône : ?,-_()
Note du compte-rendu 5/10
Ce premier communiqué du DEPRIM est trop peu soigné pour espérer dépasser la moyenne. En plus en tant que premier communiqué son rôle est de déterminer une moyenne donc voilà. À l’avenir, on gagnera à censurer ce ton par trop imitatif des bulletins météos. En revanche, on ne peut que saluer la critique d’une conception processuelle du geignement et du ronchonnement qui s’exprime dans l’emploi des déverbaux « geinte » et « ronchon ».
Temps de préparation (pour une personne ou moins)
20 (vingt) minutes d’heure environ
Appréciation générale
Encore un beau travail de mufle.
« Internet. »
Horses, angels, trumpets, old bearded men
Romyday
Pity vie
Préface
Pity vie has been designed for the walls of the big fuckedupperia of Language after http://fundraiser.pitivi.org/blog/2014/02/26/using-gstreamer-make-smooth-slow-motion and a general impression of some selfindulgent modernpoetry from the United States pf America. In a train to Marseille, Sam Langer modified it while I was sleeping, and since I couldn’t spot his interventions afterwards, he deserves his share of authorchips.
Air
Mattresses
Romance, amour, smog
particle pollution
present :
major health hazards.Continuer
Jungbrunnen
Prag
Dear XXX. I think of you when I think happiness, sweetness, affability. Recently I’ve had some stories in me, like people who travel or eat variedly, and I’d tell you about them with a tea, sparkles in the eyes, being the eloquent chicken you know, if you were not somewhere else and me in Berlin, cleaning up my gun, polishing my rope or rather something as tragic but without masturbic innuendo. This morning I’m feeling pretty good, and I don’t accept that, I want to unboard the plane of success. And moreover, I want toContinuer
Ein Querschnitt durch alles (2/3)
Ist der einfältige Himmel
Denn reich ?1
Friedrich Hölderlin, « Was ist der Menschen Leben ? »
Version courte : quand le binaire n’amadoue plus, la connaissance est comme rendue momentanément indigeste. Peut-être surtout pour les yeux. Peut-être pas.
Version longue, émolliente mais pénible, peut-être surtout pour les yeux, peut-être pas :
Le binaire amadouait, tout se laissait prendre et cueillir au sein de la matière. Configurations animées : prendre. Configurations inanimées : cueillir. Tout savait se constituer bonne chasse et le soir, chasse ayant été bonne, on pouvait se concentrer sur l’Être, les légendes, les récits de sauvetage.
Quand l’ère du binaire amadouant fut gagnée par les brumes, les eaux, les pâtes alimentaires, dardée par les cieux écumeux – minée par toutes choses plus et mieux singulières quand elles sont au pluriel –, alors put commencer le règne de la profusion. Les sels, les miels, les huiles, les aulx, plus rien n’accommodait. Saler, huiler, ailler, opérations si coutumières que des mots pour ça s’étaient imposés, des mots d’usage, en ‑age, des mots essentiels comme salage, huilage, aillage, ces opérations coutumières qui permettaient d’accommoder étaient devenues aussi dures qu’atteindre l’orgasme, voire aussi dures que chanter la première coloratura de l’Hölle Rache (une infernale rage vengeresse bout dans mon cœur) .
Pourquoi ? Continuer
- Le ciel indivis serait donc variégé ? ↩