j’a­vais envoyé au READER’S DIGEST (tirage 3 mil­lions 1/2 envi­ron) quelque chose sur hit­ler pour la série « le carac­tère le plus inou­bliable que j’aie ren­con­tré ». cela me revint promp­te­ment. feucht­wan­ger rap­porte que même tho­mas mann, même wer­fel très en vogue ici se sont vu retour­ner leurs contri­bu­tions. le maga­zine met une demi-dou­zaine d’ex­perts sur les envois. l’un véri­fie uni­que­ment si la chose est bien mar­ron, un deuxième si elle pue bien, un troi­sième si elle ne contient pas aus­si des frag­ments solides etc. ain­si véri­fie-t-on sévè­re­ment si c’est bien de la merde avant de la prendre. (l’ex­pert en sus­pense, l’ex­pert en carac­tères, l’ex­pert en « réa­li­tés vivantes » etc.)

ich hatte READERS DIGEST (auflage etwa 3V2 mil­lio­nen) zu ihrer serie >mein unver­geß­lichs­ter cha­rak­ter< etwas über hit­ler ein­ges­chickt. es kam prompt zurück, feucht­wan­ger berich­tet, daß auch tho­mas mann und der hier sehr erfol­greiche wer­fel ihre bei­träge zurü­cke­rhiel­ten, das maga­zin setzt ein halbes dut­zend exper­ten an die ein­sen­dun­gen. einer prüft nur, ob das ding auch braun ist, ein zwei­ter, ob es auch stinkt, ein drit­ter, ob es auch nicht feste bro­cken enthält usw. so streng wird es geprüft, ob es auch scheiße ist, bevor es genom­men wird, (expert für Spannung, expert für Charakterisierung, expert für >lebensnähe< usw.)

Journal de tra­vail [Arbeitsjournal, Suhrkamp, 1973, p. 420]
trad. Philippe Ivernel
L’arche 1976
21.4.42, trad. lég. modi­fiée

nous les alle­mands, nous avons un maté­ria­lisme dépour­vu de sen­sua­li­té. l’« esprit » cehz nous médite inva­ria­ble­ment sur l’es­prit. les corps et les objets res­tent, eux, sans esprit. dans les chan­sons à boire alle­mandes il n’est ques­tion que des effets spi­ri­tuels du vin, même dans les plus vul­gaires. rien ne filtre de l’o­deur des cuves. le monde pour nous n’a pas de saveur. dans l’a­mour, nous avons intro­duit une sorte de bon­ho­mie, le plai­sir sexuel a pour nous quelque chose de banal. si nous par­lons goût, nous pen­sons encore à des don­nées pure­ment spi­ri­tuelles, la langue est depuis long­temps hors jeu, c’est un vague sens des har­mo­ni­sa­tions. notez aus­si cette locu­tion « pure­ment spi­ri­tuel ». chez nous, l’es­prit se souille immé­dia­te­ment quand il touche à la matière. la matière, pour nous alle­mands, c’est plus ou moins de la merde. dans notre lit­té­ra­ture se res­sent par­tout cette méfiance envers la vita­li­té du corps. nos héros cultivent la socia­bi­li­té, mais ne mangent pas ; nos femmes ont des sen­ti­ments, mais pas de cul, en revanche nos vieillards parlent haut comme s’ils avaient encore toutes leurs dents.

Journal de tra­vail [Arbeitsjournal, Suhrkamp, 1973]
trad. Philippe Ivernel
L’arche 1976
p. 17–18
12.8.38

ÉPILOGUE : LA QUESTION DE LA CÉLÉBRITÉ

Voici clô­tu­rées ces quelques recherches artis­tiques et phi­lo­so­phiques menées autour du concept du « tout public ». Le lec­teur atten­tif aura sans aucun doute pu déce­ler sous l’apparente fri­vo­li­té de ces textes la gra­vi­té des ques­tions qui les animent. Ces ques­tions s’agencent, bien sûr, toutes autour du concept-clé de ce livre : le « tout public ». Cette exi­gence-limite, cet impos­sible, cet impé­ra­tif posé qui est de s’adresser à toutes les sortes de public, à tout genre de public, amène à mon avis inévi­ta­ble­ment à s’interroger sur un concept qui lui est cor­ré­la­tif, ou qui en tout cas en consti­tue le ver­so : le concept de « célé­bri­té ».

La ques­tion du jour, qu’en ce moment je me pose et vou­drais par­ta­ger aujourd’hui, c’est, du Coup : com­ment devient-on célèbre, quels sont les trucs et astuces pour deve­nir célèbre ?

Eh bien je dois dire que cette ques­tion tombe plu­tôt bien, plu­tôt au poil dans ia mesure où là main­te­nant, pile au moment où j’écris ceci, eh bien je me sens assez célèbre je dois dire. C’est vrai­ment un hasard assez heu­reux, j’écris ce texte sur com­ment être célèbre et paf, n’advient-il pas que jus­te­ment je me sens célèbre à fond ? Incroyable. Du coup, c’est sans dif­fi­cul­té que je vais pou­voir spé­cu­ler sur cette ques­tion, ça va venir tout seul tout seul vous allez voir. Je vais tout sim­ple­ment sur­fer sur l’agencement de mes affects du moment et ça suf­fi­ra ample­ment pour vous pondre une grande théo­rie géné­rale sur la célé­bri­té qui tient bien la route. De mon côté, qu’en est-il ? On plante le décor : je suis assis non­cha­lam­ment, à poil, à l’aise, dans un jacuz­zi, il fait chaud, il y à de la vapeur par­tout autour de moi, je suis dans un centre ther­mal j’écris ceci dans mon cahier, tout va bien. Je spé­cule sur a célé­bri­té. Autour de moi, d’autres corps nus, jeunes, beaux, alan­guis, qui dis­cutent entre eux. Atmosphère pai­sible au pos­sible. On sent bien du coup comme le corps se décharge des ten­sions : super agréable, je vais mettre ça dans mon texte sur la célé­bri­té. En effet là main­te­nant je me dis qu’avant de don­ner des trucs infaillibles pour être connu, il faut que j’explique le méca­nisme de la célé­bri­té, tous les rouages qui se mettent en place et s’agencent lorsqu’on se met à deve­nir célèbre.

Il faut savoir par exemple qu’être célèbre c’est une odeur : on recon­naît quelqu’un de célèbre à ce que son corps dégage dans l’odeur. Pas une ques­tion de par­fum bien sûr, vrai­ment une ques­tion d’odeur cor­po­relle spé­ci­fique à la célé­bri­té. D’où vient l’odeur de la célé­bri­té ? me deman­dé-je ici, ici et cou­ché nu dans ce jacuz­zi, me sen­tant célèbre et en com­pa­gnie de gens célèbres. Eh bien l’odeur de la célé­bri­té vient d’une cer­taine façon d’être, d’une cer­taine manière d’être : lorsqu’on est connu, célèbre, on se met à s’agencer le corps de telle façon qu’il soit en inter­con­nexion directe et constante avec un maxi­mum d’autres corps. Une fois que tu es célèbre, tu es celui dont le corps est sen­ti, éprou­vé et vu par un maxi­mum d’autre corps, c’est ça les pré­mices de base, les pré­mices de base de l’odeur de la célé­bri­té : l’odeur de la célé­bri­té vient de ce que le corps connu l’est du fait qu’il s’agence ses par­ties en fonc­tion de celui des autres. L’odeur de cet agen­ce­ment c’est les pré­mices de la célé­bri­té.

Ça n’a l’air de rien comme ça mais en fait c’est extrê­me­ment com­plexe comme réa­li­té, car c’est une réa­li­té qui mobi­lise tout le cos­mos. Si vous vou­lez deve­nir célèbres, écris-je dans mon cahier, ici, nu dans ce super centre ther­mal en com­pa­gnie de plein de gens célèbres et nus comme moi, affa­lés dans ce jacuz­zi obs­cè­ne­ment chaud, si vous vou­lez deve­nir célèbres, chers lec­teurs et lec­trices, eh bien il fau­dra d’abord bien bien com­prendre la théo­rie géné­rale de la célé­bri­té, qui est une théo­rie extrê­me­ment com­plexe qui passe donc notam­ment par toute une théo­rie de l’odeur, mais éga­le­ment toute une théo­rie cos­mique évi­dem­ment.

Car il est bien évident n’est-ce pas que dans là mesure où l’odeur de la célé­bri­té passe par tel agen­ce­ment de corps, eh bien il faut se poser la ques­tion des par­ties cor­po­relles agen­cées par cet agen­ce­ment. Cette ques­tion-là de l’agencement des par­ties cor­po­relles nous ramène en deux temps trois mou­ve­ments à spé­cu­ler à l’infiniment petit qui com­pose nos par­ties cor­po­relles : notre corps est un agen­ce­ment d’une mul­ti­pli­ci­té infi­nie de par­ties infi­ni­ment petites, agen­cées de telle et telle et telle manière qui font que, au final, elles pro­duisent l’odeur de la célé­bri­té et qu’on se retrouve célèbre ou non. Irréfutable, n’est-ce pas ?

Irréfutable et en même temps hyper angois­sant bien sûr, puisque si on réflé­chit bien, si on pousse la logique plus loin, on se rend compte qu’être célèbre c’est vrai­ment une ques­tion cos­mique en fait. En effet que se passe-t-il ? Je suis là, cou­ché dans mon jacuz­zi, dans l’eau et la vapeur chaude, tout va bien, je spé­cule par rap­port à l’infinité de mes par­ti­cules cor­po­relles tout en regar­dant autour de moi les ravis­sants corps nus qu’il y a ici autour et là : coup de théâtre. Coup de théâtre puisque en pous­sant la logique de l’infiniment petit à son comble, for­cé­ment on se retrouve à pal­per l’abysse infran­chis­sable exis­tant entre chaque par­ti­cule for­mant notre corps. Abysse infi­ni­ment grand évi­dem­ment, puisque sépa­rant des par­ti­cules cor­po­relles infi­ni­ment petites. Voilà l’affaire : être là et célèbre, être là avec un corps célèbre, Un corps agen­cé de telle façon qu’il soit connec­té à un maxi­mum d’autres corps, c’est agen­cer des abysses cos­miques selon un style très par­ti­cu­lier qui excite les abysses cos­miques d’autrui : très impres­sion­nant. Inéluctable, 100 % logique, 100 % prou­vé scien­ti­fi­que­ment : pour être célèbre, il faut se connec­ter cor­po­rel­le­ment de façon telle au cos­mos que nos par­ti­cules cor­po­relles s’agencent entre elles d’une façon qui soit hyper bien en connexion exci­tée avec le cos­mos inté­rieur d’un maxi­mum d’autres corps.

Donc être célèbre est très angois­sant car ça démul­ti­plie les abysses : on se retrouve avec son abysse inté­rieur connec­té à une mul­ti­pli­ci­té d’autres abysses inté­rieurs com­plè­te­ment incon­nus. En même temps c’est ça la clé du suc­cès : celui qui veut deve­nir célèbre, eh bien rien à faire, c’est la carte de l’interconnexion des cos­mos inté­rieurs qu’il doit jouer et exci­ter, c’est iné­luc­table. Sans agen­ce­ment de cos­mos, pas de suc­cès.

Voilà. Le cadre théo­rique est posé, et main­te­nant il faut que je vous explique, depuis ce centre ther­mal où je me trouve ici, nu et affable, la théo­rie du jacuz­zi, qui est la théo­rie infaillible qui vous per­met­tra d’être célèbre.

Voici la théo­rie du jacuz­zi : qui veut être connu a le fan­tasme du regard des autres qui lui coule des­sus, c’est du nar­cis­sisme qui passe par le regard de l’autre, de n’importe quel autre. Vouloir être connu c’est vou­loir être tou­ché ou tou­ché du regard ou sen­ti ou enten­du ou goû­té par n’importe quel autre, quel qu’il soit : c’est l’abstraction du regard, du tou­cher, de l’ouïe, des sens de l’autre, ce sont les sens de l’immense mul­ti­pli­ci­té des autres qui te coulent des­sus à l’échelle indus­trielle, com­plè­te­ment abs­traits de leurs corps sin­gu­liers. La théo­rie du jacuz­zi dit que pour être connu, pour assou­vir ce fan­tasme de l’industrialisation et de l’abstraction des sens des autres, rien de tel qu’un bon jacuz­zi : en effet la sen­sa­tion de la célé­bri­té, la sen­sa­tion d’avoir le cos­mos inté­rieur tou­ché, pal­pé, cares­sé par le cos­mos inté­rieur d’une tri­po­tée d’inconnus, est en fait tout à fait com­pa­rable à la sen­sa­tion éprou­vée dans un bon jacuz­zi bien rem­pli de gens nus.

Tu rêves d’être connu ? Facile : fais comme moi, pointe-toi dans un jacuz­zi, tout le monde fait sem­blant de rien, d’un air enten­du sou­dain on par­tage de l’intimité comme ça, boum sans pré­ve­nir, mine de rien, natu­rel­le­ment, tout lé monde par­tage : être connu c’est se par­ta­ger avec les autres. Se par­ta­ger avec les autres, être géné­reux de l’intime. C’est, tu vois, être dans le monde comme dans un grand jacuz­zi.

« Épilogue : la ques­tion de la célé­bri­té »
Tout public
Les petits matins 2011

Nous exa­mi­nons quelques-unes de ces pro­po­si­tions-à-la-tu-peux-tu-dois, rela­tives au com­por­te­ment social, qui pro­viennent d’é­thiques anciennes (il n’a pas été facile de lui impo­ser ce plu­riel), ou du moins qui se pré­sentent en elles. Finalement je lui sou­mets une for­mule pra­tique. Dans l’in­té­rêt de la lutte de classe, il convient de trans­for­mer les pro­po­si­tions-à-la-tu-peux-tu-dois, incluant un « espèce de porc ! », en pro­po­si­tions incluant un « espèce de bœuf ! ». Celles qui ne se prêtent pas à l’o­pé­ra­tion sont à éli­mi­ner. Exemple : la pro­po­si­tion « tu ne dois pas cou­cher avec ta mère » était jadis une pro­po­si­tion du type « espèce de bœuf ! », car dans la socié­té anté­rieure elle ren­voyait à une vio­lente per­tur­ba­tion des rap­ports de pro­prié­té et de pro­duc­tion. De ce point de vue, elle n’est plus aujourd’­hui du type « espèce de bœuf », mais seule­ment encore du type « espèce de porc ! » au fond, elle est donc bonne à mettre au rebut. Cependant, à la rigueur, le pro­lé­ta­riat en lutte pour­ra s’en res­ser­vir comme pro­po­si­tion du type « espèce de bœuf », et à peu près sous cette forme : « espèce de bœuf, tu ne dois pas cou­cher avec ta mère, parce que tes cama­rades de com­bat ont des pré­ju­gés sur ce point et que du même coup ton com­bat ris­que­rait d’en souf­frir, et parce que, par ailleurs, les tri­bu­naux te feraient incar­cé­rer. » On s’a­per­çoit vite de la rela­tive immo­ra­li­té de ces for­mu­la­tions, due à leur inob­jec­ti­vi­té par­ti­cu­lière, qui répugne au mora­liste. La rai­son en est évi­dem­ment que l’ob­jet, à par­tir duquel on pour­rait argu­men­ter, a dis­pa­ru (les rap­ports de pro­prié­té et de pro­duc­tion) et que désor­mais la « chose » est sim­ple­ment deve­nue de l’é­thique.

wir unter­su­chen einige die­ser soll- und darf-sätze, gesell­schaft­liches verhal­ten betref­fend, die aus alten ethi­ken (ihm den plu­ral auf­zuz­win­gen war schwer) stam­men oder in ihnen jeden­falls vor­kom­men. am schluss schlage ich ihm eine prak­tische for­mel vor. im inter­esse des klas­sen­kampfs sind vor­kom­mende soll- und darf-sätze, die ein ’du schwein’ enthal­ten, zu ver­wan­deln in sätze, die ein ’du ochs’ enthal­ten. Sätze, welche ein ’du schwein’ enthal­ten und nicht in ’du ochs’-sätze überführt wer­den kön­nen, müs­sen aus­ges­chal­tet wer­den. bei­spiel : der satz ’du soll­st nicht mit dei­ner mut­ter schla­fen’ war einst ein ’du-ochs’-satz, denn in einer frü­hen gesell­schaft­sord­nung bedeu­tete er große ver­wir­rung in den besitz- und pro­duk­tions­be­din­gun­gen. was das betrifft, ist er heute kein ’du ochs’-satz mehr, nur noch ein ’du schwein’-satz. im grunde müsste also der satz fal­len­ge­las­sen wer­den.

Journal de tra­vail [Arbeitsjournal, Suhrkamp, 1973]
trad. Philippe Ivernel
L’arche 1976
p. 58–59
15.1.40 boeuf éthique impératif inceste lutte des classes morale ordre moral porc

six ans où presque tout ce que j’avais pu faire et dire, seule ou avec d’autres, avait été dou­blé par la pen­sée de cet homme, si bien qu’à l’époque le moindre détail était salo­pé par cette pen­sée […] une pen­sée exclu­si­ve­ment concen­trée sur un seul sujet, aucun autre sujet et aucun autre objet n’ayant la pos­si­bi­li­té de vivre là-dedans plus de cinq secondes ; mon corps inté­gra­le­ment, depuis mes doigts de pied jusqu’à mes che­veux, était rétrac­té à l’intérieur d’un dis­cours en boucle, c’est-à-dire d’une boucle qui tour­nait sans inter­rup­tion même la nuit – je rêvais, c’était lui ; je me levais pour pis­ser, c’était lui, etc. –, et je me demande si le meilleur moyen, ou l’un des meilleurs moyens, de rendre compte de ce tapis de bombes – ma tête –, n’est pas le jeu du par-devant/­par-der­rière : on prend un texte – tiens, Une sai­son en enfer, c’est celui que j’ai sous la main – et on lui ajoute sys­té­ma­ti­que­ment par-devant/­par-der­rière ; ça donne : Jadis, par-devant, si je me sou­viens bien, par-der­rière, ma vie était un fes­tin par-devant, où s’ouvraient tous les cœurs par-der­rière, où tous les vins cou­laient par-devant. Eh bien je suis par­tie en Crète, c’est-à-dire que je me suis enfuie en Crète à un moment, pour savoir si là-bas le par-der­riè­re/­par-devant conti­nue­rait ou serait trou­blé par le dépla­ce­ment géo­gra­phique, la néces­si­té de faire atten­tion à ce qu’on vous dit avec l’accent, mais j’aurais très bien pu faire le tour du monde en porte-contai­ners, atteindre le pôle Nord, explo­rer Sakhaline, ça n’en aurait pas moins duré – et c’était comme si cette pen­sée devait me sur­vivre puisque je mour­rais avant qu’elle cesse.

Crâne chaud
P.O.L 2012
p. 146–148