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GiorgioCesarano, PieroCoppo, JoeFallisi ⋅ « Chronique d’un bal masqué » ⋅ Apocalypse et révolution
Le capital parvenu à la domination réelle de toute forme de production et de reproduction de l’existant résume en lui l’histoire entière des sociétés de classe et, débordant la sphère spécifique de l’économie politique, soumet à sa propre valorisation devenue autonome toutes les sphères autrefois séparées de l’être individuel et social devenu en totalité le produit de son organisation. Le capital aujourd’hui dominant se définit par son caractère fictif : l’essence virtuelle et créditrice de toute « propriété ». « Dans le crédit, à la place du métal et du papier c’est l’homme lui-même qui devient l’intermédiaire de l’échange, non certes comme homme mais…
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GiorgioCesarano, PieroCoppo, JoeFallisi ⋅ « Chronique d’un bal masqué » ⋅ Apocalypse et révolution
La participation militante au référendum trace la ligne de démarcation à l’intérieur de « l’extrême-gauche ». C’est ici le lieu d’un premier règlement de compte : tandis que Lotta continua, Avanguardia Operaia et autres s’alignent sur la « politique » institutionnelle dans la mystification de la mystification et parlent de « victoire prolétarienne » cherchant ainsi à occuper le vide historique déjà occupé par le PCI (l’opposition fictive) les Brigades rouges et autres font irruption sur le marché en tant qu’opposition créditrice de la future opposition réelle, pour l”« alternative » dans la gestion de l’existant au nom de l’idéologie du contre-pouvoir (préliminaire à la « dictature du prolétariat »).…
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GiorgioCesarano, PaoloFaccioli ⋅ « Ce qu’on ne peut pas taire » ⋅ Apocalypse et révolution
La critique qui se laisse annihiler par sa précarité se reproduisant, face aux dimensions définitives de l’affrontement, préfère se liquider : elle se contente désormais d’énoncer ce minimum que tout individu radical connaît comme la condition d’insuffisance que combat son désir de saisir sa vérité : « le dépassement de la politique ne laisse pas derrière lui un vide mais le développement pratique de la critique qui est entièrement à découvrir. » La révolution est alors « ce dont on ne saurait parler » : fait brut par excellence, scotomisation parfaite de ce qui, inexprimable, ne pourra manquer de se révéler mystiquement aux néo-adventistes de la vraie…
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GiorgioCesarano, PaoloFaccioli ⋅ « Ce qu’on ne peut pas taire » ⋅ Apocalypse et révolution
Aucune théorisation de couverture ne peut rendre à la subversion moderne, armée contre la domination trans-économique du capital, les formes historicisées de la violence, expression en droite ligne de la critique de l’économie politique. Nous ne sommes pas les héritiers des « révolutions vaincues ». Notre subversion se déclenche à partir d’une discontinuité. La rupture avec le passé, qui en combat toute survie dans le présent, ne rachète qu’ainsi celles de ses visées qui ne sont pas mortes. Nous ne parlons pas par la voix des morts : ils ne peuvent plus faire mieux qu’ils n’ont fait. Nous ne les reconnaîtrons jamais mieux…
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GiorgioCesarano, GianniCollu ⋅ Apocalypse et révolution
Il n’existe pas de comportement ou de ligne de conduite qui ne se définissent comme révolutionnaires en soi. Dès que cette pure stylisation de la conflictualité s’établit et qu’elle devient donc « réalisation de l’art », tout comportement, toute ligne de conduite va s’arranger pour présenter l’événement comme un de ses accidents particuliers. Giorgio Cesarano Gianni Collu Apocalypse et révolution 8 La dialectique réelle Lucien Laugier La Tempête 2020 190 121…
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GiorgioCesarano, PieroCoppo, JoeFallisi ⋅ « Chronique d’un bal masqué » ⋅ Apocalypse et révolution
Le choix faussement qualitatif du conspirateur qui en poussant ce dernier à « fuir » la condition commune du non-vécu pour se construire une image fantasmatique de « héros » d”« avant-gardiste », de « nouveau résistant » non seulement surgèle, en se cristallisant, la passion latente mais transforme religieusement le sens vivant en un « signifié » liturgique, en symbologie. La vraie révolution sera toujours pour après sa mort : salut chrétien. Et les « masses » et le « peuple », les « majorités » rêvées, auxquelles la personnalité du conspirateur (devenue de façon ambiguë, d’autant plus clandestine qu’elle est plus affichée) s’adresse en tant que message publicitaire électrisant, devraient οu se mettre, fascinées,…